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À la poursuite de mon rêve

Au Burundi, les artistes semblent être des citoyens de seconde zone. Pourtant, beaucoup de jeunes rêvent du jour où ils pourront vivre de leurs talents. La blogueuse Laude Ersine Complis Iradukunda s’est entretenue avec Laura Sheïlla Inangoma, une jeune actrice de la troupe théâtrale « Les Enfoirés de SaNoLaDante». Cette artiste  nous parle de sa vie, des défis quotidiens, et de ses rêves.

Qui est Laura Sheïlla Inangoma ?

Je suis une Burundaise de 22 ans, étudiante à Bujumbura International University dans la faculté de Business Management and Administration, en 2ème baccalauréat. Je suis également actrice.

Pourquoi Sheïlla s’est-elle intéressée au théâtre ?

J’y ai trouvé ma place ! Le théâtre me permet de comprendre les autres, de ne pas juger, mais plutôt de transmettre des messages, des conseils et essayer d’ouvrir mes yeux et ceux du public sur ce qui se passe réellement dans le monde. Je trouve que c’est plus complet comme métier pour moi.

Quels sont les défis que rencontrent les acteurs de pièces de théâtre ici au Burundi ?

Les acteurs manquent de salle convenable pour les répétitions. Trouver un endroit décent où répéter est un casse-tête, une succession d’allées et venues, de demandes, de  refus, d’arrangements. Certaines institutions comme le Lycée Notre Dame de Rohero, l’Institut Français de Bujumbura et l’école indépendante sont plus compréhensives et nous aide tant bien que mal. J’en profite pour donner un petit clin d’œil au ministère de la Jeunesse, Culture et Sports qui brille toujours par son absence.

Mais aussi,  l’autre grand défi pour nous acteurs est de pouvoir vivre de son art.

Quel est votre rêve en tant qu’actrice ?

Mon rêve le plus profond est qu’il y ait une école d’arts digne de ce nom ici au Burundi, comme c’est le cas en Ouganda ou au Kenya. D’un côté, notre pays regorge de plusieurs talents. De l’autre côté, nous savons tous que l’école est la base de tout, elle permet d’être plus civilisé, éduqué. Alors quand cette éducation est combinée au talent, ça donne un résultat admirable. Ainsi, lorsqu’il existera un lieu qui rassemble tous les talents burundais -tambourinaires, danseurs, musiciens, chanteurs, acteurs, peintres, sculpteurs, ceux qui font la vannerie-, ils pourront se développer et se compléter. Ce qui serait utile pour leur développement individuel et celui du pays.

Quel est votre message aux burundais ?

J’inciterais les personnes qui ont des talents cachés à croire en eux, à se lancer. Ce serait trop facile si on ne pensait qu’à la stabilité, ou une carrière qui promet une assurance financière. Osons prendre des risques.

J’inviterai aussi le public burundais à s’intéresser au milieu de l’art et à supporter les artistes. C’est important à la fois pour eux-mêmes, qui découvrent, et surtout pour les artistes qui par cette voie, ressentent de l’encouragement pour avancer, créer, se surpasser et voir  plus grand.

 

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Les commentaires récents (1)

  1. Je t’encourage chère Inangoma! J’ai vraiment adoré l’affiramation:  » Education+Talent= Résultat admirable ». Malgrès les défis que l’art fait face aujourd’hui, EJO NI HEZA.