Lors de son discours d’Addis Abeba sur la démocratie en Afrique, Barack Obama a remis en question le niveau de liberté d’expression sur le continent. Le président des États-Unis critiquerait-il la mise en œuvre d’un droit qu’il ne respecterait pas lui-même chez lui ?
« Quand des journalistes sont emprisonnés parce qu’ils ont fait leur travail ou des activistes parce qu’ils ont défendu leurs idées, vous avez peut-être une démocratie sur le papier mais pas en substance », a clamé haut et fort le président des États-Unis au siège de l’Union africaine.
Barack Obama a sans doute oublié, entre autres, l’affaire Wikileaks… Depuis 2010, année lors de laquelle des dossiers compromettants sur les USA ont été communiqués au monde entier, le journaliste Julian Assange, à la tête de l’initiative, est « poursuivi et menacé de mort par les autorités états-uniennes. »
Même si le discours d’Obama en Éthiopie n’était pas dépourvu de bon sens, même si le président a reconnu que même la démocratie américaine n’était « pas parfaite », il semble quand-même que « charité bien ordonnée commence par soi-même ».