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J’accuse

Dans ce réquisitoire de HTC, personne n’est épargné. Les formations politiques et ses hommes, les médias, les élites en général,  la société civile telle que nous la connaissons, sont passés au crible sous la plume de HTC. Constatant que les maux dont souffre la nation ont pour responsables les hommes publics, il accuse.

Par HTC

J’accuse nos dirigeants qui nous enferment dans un cercle vicieux. Comment expliquer que le Burundi enregistre l’un des taux les plus élevés de la malnutrition dans le monde ? Comment expliquent-ils cette corruption qui nous gangrène et qui nous croupit toujours dans la misère ? Attendent-ils encore que le coup de sifflet annonçant le départ retentisse alors que nous l’avions tous entendu depuis 1962. C’est à vous, élus dirigeants à qui je m’adresse. Avez-vous oublié la tache o combien noble que nous vous avons confiée ? Vous êtes là pour nous servir et non pour être servis en premier.

J’accuse nos élites politiques de toutes les formations confondues qui veulent être servies en premier en prenant le peuple en otage. Qui meurt de faim ? C’est toi le politique ou moi le peuple ? Qui est la victime du sous-développement ? C’est toi le politique ou moi le peuple ? Qui souffre de vos chicaneries politiques ? C’est moi, le peuple.

J’accuse le parti au pouvoir de museler la presse indépendante et de bâillonner l’opposition politique. Je les accuse de faire taire son propre peuple en lui donnant pour exil le ciel donc la mort parce qu’il n’est pas de même avis que lui. Ne savez-vous pas que du choc des idées jaillit la lumière.

J’accuse tous ceux qui prétendent défendre la démocratie, le pluralisme, la tolérance pendant qu’il assaisonne leur pouvoir des pratiques tyranniques. Où est passé la Radio Publique Africaine ? Qu’avez-vous fait de nos réseaux sociaux. Rendez-nous notre application Whastapp.

J’accuse maintenant l’opposition politique qui ne fait que critiquer sans action palpable sur terrain. Ils se battent entre eux, réglant leurs comptes par médias interposés. Du haut des collines de Kiriri, ils sirotent calmement de la Heineken, du vin, du champagne pendant ce temps, le peuple cherche un réconfort, une promesse tenable, un programme solide.

J’accuse les ténors de la société civile qui ont oublié leur rôle principal : celui de redresser les torts des hommes publics et non de se comporter en des véritables opposants politiques.

J’accuse nos élites politiques de l’opposition et de la mouvance présidentielle qui prennent la violence comme une source qui les aidera à accéder ou se maintenir au pouvoir.

Je les accuse aussi de se montrer plus proches de la population mais une fois qu’ils sont élus, ils oublient le peuple qui les a hissés à ce niveau du pouvoir. Ils ont érigé le mensonge comme un mode de vie. Ils promettent des choses alors qu’ils savent au plus profond de leur conscience qu’ils ne terniront pas ces promesses. Ils ne pensent pas à l’héritage qu’ils légueront à la présente génération ainsi qu’aux générations futures.

Je les accuse parce qu’ils ne font que ternir l’image de notre pays au niveau international. Ils n’ont pu asseoir un Etat de droit durant toutes ces années au pouvoir.

J’accuse également certains médias qui passent outre la déontologie journalistique et se montrent beaucoup plus penchants envers tel ou tel autre parti politique.

Chères élites, ayez pitié du peuple. Aidez-le à vaincre la faim, l’analphabétisme, donner leur la justice et l’emploi.

Eviter les confrontations, de préparer des élections paisibles, transparentes et crédibles.

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