Une fille de la commune Buyenzi a été violée par quatre adolescents, les jeunes garçons considéraient cet acte odieux comme le seul remède à son homosexualité.
Par Célia Kayonde
Nous sommes le 10 mars 2015. Aux alentours de 20h, Sandra N. rentre comme à l’accoutumée, de la salle de musculation. Elle s’arrête près d’un bar, non loin de chez elle, pour acheter une bouteille d’eau. Quatre jeunes garçons la filent. Elle remarque que les visages qui lui sont familiers. Encore enfant, elle jouait avec eux au foot, se rappelle-t-elle.
« ubu rero abakobwa wabamaze n’abahungu ntibakironka? (actuellement toutes les filles t’appartiennent au point que les hommes en manquent) » la jeune fille, 22 ans, est alors interpellée par l’un des garçons, la brutalisant au point de lui briser un bras. Mais elle le repousse avec force et c’est là le début de son calvaire. « Ugiziki? Erega wasaze ugomba ugwane nu mugabo? Mbe uri umugabo canke umugore? reka turabe, nyereka sha. (Que fais-tu ? veux-tu te battre avec un homme ? Voyons es-tu es un homme ou une femme?)
Après une vive altercation, les jeunes hommes décident d’emmener la jeune pucelle sur le dos de celui qu’elle appelait affectueusement « kadogo » (le petit). Elle se retrouve sur le dos de ce dernier qui le ramène derrière un hangar abandonné où elle subira une orgie. Kadogo invitera ses amis à partager la chair fraiche tombée au piège et ainsi la guérir de sa maladie, son homosexualité.
En parlant à la victime, je n’ai pas pu m’empêcher de lui poser la question. Elle parait douloureuse mais j’y suis allée, « None wakize? » (Es-tu guérie ?). Son regard foudroyant était une réponse en soi. « Un tel acte ne peut qu’affermir un sentiment de haine envers la gent masculine », esquisse-t-elle. Le viol collectif, remède à l’homosexualité au Burundi, qui l’eût cru? Homosexualité est une maladie ! Violez les homosexuels, ils guériront.
Birabaye !