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Burundi : la France « molle »

Les violences urbaines sont devenues le quotidien des Burundais de la capitale. Plusieurs partenaires du Burundi ont ouvertement attribué ces tensions au président Pierre Nkurunziza et à sa volonté de briguer un troisième mandat. La France, elle, reste timide dans ses propos.

Cette semaine, le ministère belge des Affaires étrangères s’est prononcé sur la situation au Burundi. Son avertissement est sans appel : en cas de troisième mandat de Pierre Nkurunziza, la Belgique ne conclura « pas d’accord de coopération bilatéral classique » avec le Burundi.

Les États-Unis ont aussi franchement averti le président burundais. « La décision de Nkurunziza a provoqué l’instabilité et la violence dans le pays », accusait Tom Malinowski, secrétaire d’État américain adjoint chargé de la démocratie et des droits de l’homme, sur Twitter. Il a ensuite déclaré clairement que les USA s’opposaient au troisième mandat.

Après la tentative de coup d’État au Burundi, le président français François Hollande a simplement appelé « toutes les forces en présence à renoncer à toute violence ». Il a aussi déclaré soutenir « les efforts africains en vue d’une résolution de la crise et la tenue d’élections démocratiques ». Depuis lors, c’est le silence radio de la part de la France.

La stratégie des pays occidentaux semble donc différer, très probablement en fonction des intérêts que chacun a à défendre dans cette région.

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