148 jeunes étudiantes noires, africaines meurent. Peu ou pas de réactions des puissants de ce monde se font entendre. Le monde entier s’en fout. C’est une honte pour notre continent. On dirait que la vie d’un jeune Africain ne vaut rien. Les médias traditionnels n’en ont parlé que très brièvement. Les réseaux sociaux, eux, se mobilisent. Ils ont pris la défense d’un peuple oublié, meurtri au plus profond de lui-même. Même en 2015, l’Afrique reste toujours cette partie dans l’ombre sur le globe terrestre.
Il y a de ces réalités qui font mal au cœur. On peut dire que c’est une double peine pour la jeunesse africaine toute entière, établie sur ses terres ou à l’étranger. Cette jeunesse qui a tant scandé #JeSuisCharlie en janvier dernier. Quand elle est la cible de cette ignominie qu’est le terrorisme, personne ne la regarde. Elle n’a pas de bol. N’est-ce pas un péché originel : être né quelque part – ou plutôt – être né dans un monde à part : le Tiers Monde, l’Afrique.
Cet état de fait est le produit d’une accumulation de handicap dont souffre notre peuple Africain. Et cela se concrétise lors de situations pareilles (la situation qui frappe aujourd’hui l’Université Kényane de Garissa) où l’on remarque finalement que c’est un non-événement. C’est comme si ce n’était pas si grave que cela. Même nos politiciens n’ont pas le déclic de rassembler, de créer un événement #JeSuisKanyan. Les « Je suis Machin », ce sont des trucs de blancs. Peut-on se dire non sans fureur.
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